Bilan Soundbather 2020 - Partie 1

Première partie de la trilogie de bilan de l'équipe Soundbather. Dans cet article, vous retrouverez les choix de Dark Platinum, Asukero, Hello Vinyl & Cédric. Une belle brochette pour commencer cette semaine spéciale tops 2020

Dark_Platinum

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Durant cette année surréaliste, les confinements et le travail à distance m’ont permis d’écouter plus de musique que jamais auparavant. Voici donc quelques-unes de mes sorties préférées de ces derniers mois, sans ordre particulier.

Du côté du rock psychédélique, j’ai beaucoup apprécié le prometteur et envoûtant Caterpillars of Creation du groupe Polymoon ainsi que la douceur de l’album Summerlong de Rose City Band, penchant plus vers le bluegrass.

Dans un registre plus soul mais assez rétro, j’ai également eu un coup de cœur pour le magnifique EP Texas Sun du groupe Khruangbin en collaboration avec l’artiste Leon Bridges.

En jazz, je me dois de mentionner l’album éponyme de Jazz Sabbath, qui a su réinterpréter avec brio les classiques de Black Sabbath dans des versions plus lumineuses.

C’est aussi avec plaisir que j’ai vu un grand retour de la nostalgie des 80’s dans la pop grand public avec évidemment l’excellent After Hours de The Weeknd, qui semble faire consensus comme étant le meilleur album synthwave de l’année.

Dans la scène metal, c’est avec amour que j’ai écouté en boucle l’épique album Uinuos Syömein Sota de mes petits chouchous de Havukruunu. Dans mes autres valeurs sûres, Urfaust a aussi su faire chavirer mon cœur une fois de plus avec le mystique Teufelsgeist. L’album Relatos De Angustia de Selbst fut également une bonne découverte.

Enfin, pour les amateurs de musiques électroniques aux kicks dévastateurs, je ne peux que vous recommander l’EP Oldschool Experiment de Pitch Mad Attack.

Asukero

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Cette année fut assez particulière, c’est le moins qu’on puisse dire. Même si nous n’avons pas eu la possibilité de vibrer avec de la musique en live, le temps que j'ai passé à en écouter a largement augmenté (le télétravail ayant bien aidé). Voici donc trois albums qui ont retenu mon attention.

Ce qui est beau avec le Doom en 2020, c'est qu'on y trouve aussi bien des machines à hits (Sign of the Evil de Dopelord) que des OVNIs. C'est le cas des bretons de Vaisseau. Leur premier album, Horrors Waiting in Line, propose une nouveau genre musical : le synth-doom, rien que ça. 35 minutes d'un voyage aux confins de l'espace et de l'étrange.

L'année fut clairement marquée pour ma part par les excellentes sorties de petits groupes de stoner. Et s' il y en bien un combo qui représente l'avenir de cette scène, c'est le trio toulousain de SLIFT et leur album de space-rock complètement barré : UMMON.

Entre SLIFT et Vaisseau, qui aurait cru que la France cachait des talents si incroyables ?

Mais une sortie d'un tout autre style m'aura marqué cette année : Down Through de Gleemer. Un album de shoegaze/dream-pop découvert complètement par hasard sur une playlist Spotify. Le genre de baffe qui marque et dont les mélodies vous restent imprimées dans le cerveau. Gleemer délivre avec ce 3ème album une formule aboutie, emplie de spleen et de mélancolie mais d'une beauté divine. Un album conçu pour vous faire ressentir des émotions fortes, qu'elles soient positives ou négatives et c'est pour cette raison qu'il s'agit de mon album de l'année.

Une excellente année 2021 à vous !

HelloVinyl

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L’objectif en 2020 : me diriger vers des petits de groupes metal prog peu connus et particulièrement les productions françaises. J’ai découvert tellement de pépites que j’ai consacré une vidéo à chacune d’elles sur ma chaîne Youtube (disponibles ici) qui feront office de mentions honorables pour ce bilan écrit. Je me permets tout de même un coup de projecteur sur le retour de Pure Reason Revolution avec Eupnea (ma chronique écrite disponible ici) et l’album Technatura des suédois de Vulkan.

NORD a été ma révélation française de l’année avec leur second album The Only Way To Reach The Surface. Un seul mot résume ses 44 minutes : imprévisibilité. L’auditeur est violemment bousculé par la multiplicité des genres que conjugue l'œuvre. Pop, mathcore, post-rock, metal prog, symphonique. Impossible de trouver ses marques. La respiration est offerte par des solos de guitare, de trompette et de violon sublimissimes.

Le groupe roumain White Walls et son album Grandeur accède à la seconde place de mon classement. Du metal prog maîtrisé mélangeant voix claire haut perchée et gutturale avec Forrester Savell à la production, bien connu pour son travail sur Karnivool ou Animals as Leaders. Un savant mélange entre Leprous et Agent Fresco.

Une évidence depuis sa découverte en mars, Celestial Ember et son EP Absition remporte haut la main mon titre de meilleur opus de l’année. Bien plus que cela, il rentre dans les meilleures productions que j’ai pu entendre. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans une chronique (disponible ici). Un mixage incroyable, une voix d’une virtuosité rare, un saxophone sur ambiance de deuil. Bref un bijou absolu au seul défaut de ne durer que 15 minutes.

Cedric Le Marhollec

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Résumer 2020 n’est pas chose aisée étant donné le flot incessant d’actualités. Pour le 4ème art, l’année fut compliquée néanmoins tout ne fut pas à jeter puisque de nombreuses sorties ont permis de s’échapper d’un quotidien souvent délétère.

Plein d’albums m’ont aidé à m’évader vers de multiples destinations à travers plusieurs genres. L’exemple le plus évident est Chaotic Divine de Rezn, voyage de doom psychédélique sur une planète extraterrestre hostile sorti en Octobre. Plus tôt en Juin, Hum nous avait offert une excursion vers les Rocheuses avec Inlet, album de metal atmosphérique. Aux antipodes, les Néo-Zélandais de Pull Down The Sun nous ont fait découvrir leur pays et ses légendes avec Of Valleys And Mountains, début prometteur montrant la puissance de la nature à l’aide d’un metal progressif influencé par Gojira ou Deftones.

Dans des contrées plus douces, le chinois Voyage Futur nous a emmené avec Inner Sphere dans des forêts d’ambient pour se poser et écouter le vent souffler dans les arbres. Avec Omens, Elder ont calmé notre esprit avec un rock progressif aussi jouissif qu’apaisant. On peut aussi citer Shapes de Robohands ou encore Into The Dream de Vanilla.

En cas d’humeur moins légère, City Of Eternal Rain de DEADLIFE est une excellente escapade de synthwave. Pour tout besoin de défouloir, la B.O. de Doom Eternal vous fera le plus grand bien.

Une multitude d’autres albums méritent votre attention, y compris ceux cités par mes collègues. Puisse 2021 nous apporter autant de pépites.

Retrouvez le bilan de l'équipe sous forme de playlist avec une sélection des morceaux qui nous ont marqués :