Bilan Soundbather 2020 - Partie 3

Suite & fin de cette trilogie d'hommage à la musique de 2020

Suite et fin de la trilogie de bilan de l'équipe Soundbather. Dans cet article vous retrouverez les choix de Megastronomer, Tolol & Barny avec comme mot d'ordre : l'éclectisme. De quoi remplir vos playlists avec des albums que vous auriez peut être loupé dans cette fabuleuse année qu'était 2020.

MEGASTRONOMER

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J’avais des attentes sur de nombreux artistes en 2020 et bien qu’elles aient pu être déçues, la grande majorité des œuvres s’est avérée excéder mes exigences. Jacob Collier et Tigran Hamasyan viennent en premier en tête. The Call Within est sans aucun doute l’album que j’ai le plus écouté cette année, mon favori, tout genre confondu.

Plini et Jacob m’ont tous deux bien surpris avec des changements dans les côtés jazz de leur musique. Plus varié dans ses approches structurelles pour Plini, plus pop pour Jacob, les deux ont bien failli se saisir de la première position dans mon cœur.

Côté pop justement, Dua Lipa m’a accroché comme je ne l’avais pas été depuis longtemps avec son Future Nostalgia. Funky et extrêmement catchy, elle y a mis beaucoup de talent et ça s’entend. Côté folk, Fleet Foxes m’a un peu laissé sur ma faim, mais en me faisant penser à leurs premiers efforts, leur dernier opus ne m’a tout de même pas laissé de marbre. Shore est une très belle œuvre.

Il y eut cependant de vraies surprises, des groupes que je n’attendais pas : The Fearless Flyers avec Tailwinds, Dool avec Summerland, Good Tiger avec Raised in a doomsday cult et REZN avec Chaotic Divine. Ces derniers ont apporté un souffle nouveau à leur stoner psyché qui m’a séduit. Quant à Summerland ce fut sincèrement un des albums les plus magistraux que j’ai pu écouter cette année. Sur Tailwinds, les Flyers ne pouvaient pas échouer en ajoutant trois saxophones géniaux à leur line-up de tueurs. Puis vint Good Tiger et son rock prog-pop aux harmonies délicieuses et aux accords éclatants pour un album qui excelle sur tous les points.

Il y a beaucoup d’autres encore qui auraient mérité une mention ici, trop sûrement, tant cette année n’était pas morte sur les ondes.

TOLOL

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2020 fut une année que l’on pourrait qualifier de désastreuse. Un connard de virus a paralysé tous les pays du monde ainsi que leurs secteurs culturels. Fort heureusement, certains groupes ont maintenu le cap et nous ont permis de nous évader grâce à leur musique. Si vous aimez le name-dropping, bienvenue.

Mount Hush, un nom qui ne vous dira rien mais sur lequel vous devriez foncer. Stoner 70’s avec du saxophone. Si vous n’êtes pas en train d’écouter après ces quelques mots, je ne peux plus rien pour vous. Autre nom, Tsiolkovski. Un space rock instrumental aux relents krautrock formé dans la tête d’un seul homme : Jean-Philippe Bidegain. Bordeaux est une place forte du rock en France, cela semble se confirmer à chaque année qui passe.

Tant qu’on est dans notre belle contrée, Slift. Trio Toulousain ayant conquis les oreilles des stonerheads du monde entier avec Ummon leur second album. Du fuzz, de la reverb et des bonnes idées, que demander de plus ? Jamais deux sans trois avec les Brestois de Vaisseau. Des synthés et une batterie, pas besoin de plus pour nous emmener dans des contrées lointaines. Un duo qu’il faudra suivre de très près.

Ce qui a marqué mon 2020 ce sont ces découvertes. Ces entités musicales inconnues qui ont ravi mon cœur de passionné. Plus que jamais pour les mois et années à venir, soutenez les petits groupes. N’oubliez jamais que les grosses machines de maintenant ont été des petites formations de garage avant. Qui sait où se cache le futur Gojira ?

PS : Mon album de l’année est Pallbearer - Forgotten Days.

BARNY

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2020 a mis à genoux la musique live. On s’est rabattus comme on pouvait sur les sorties. Il est donc l’heure de faire le bilan :

Au début de l’année, Stömb sortait son 2nd album, In Nihil. Au menu, un fort bon condensé de Djent/Prog instrumental à la française, qui joue la carte de l’immersion et nous ballade via des riffs dramatiques au travers d’un imaginaire abstrait. In Nihil est comme la bande-son du thriller Doom-esque dont vous êtes le héros. Un album de très bonne facture.

Ludwig Göransson a eu la lourde tâche de succéder à un Hans Zimmer indisponible pour pondre la bande-son du dernier film de Christopher Nolan, Tenet. Dire qu’il a passé ce baptême du feu avec les honneurs relève du doux euphémisme. Plus qu’une bande-son de grande qualité, Göransson prouve qu’il comprend les enjeux de Tenet et s’approprie le concept clé du film, l’inversion temporelle et signe des morceaux au double sens de lecture. Ce n’est pas pour rien que la bande-son a remporté les rares récompenses accordées au film.

Mais venons-en à la grande révélation de l’année. Une découverte faite par le plus grand des hasards au cours de la préparation de ce top. Phoxjaw, future coqueluche de la scène de la ville de Bristol dont on a vu émerger il y a peu le phénomène IDLES. Le groupe signe Royal Swan, un premier album riche et puissant. Il y fusionne à merveilles différents courants, le grunge, le rock alternatif, le post-punk, le post-hardcore et le metal et en tire un alliage homogène de toute beauté.

Retrouvez le bilan de l'équipe sous forme de playlist avec une sélection des morceaux qui nous ont marqués :