Nous vivons dans une époque pour le moins troublée. Entre deux mauvaises nouvelles, certains groupes en profitent pour explorer les temps gris qui s'offrent à nous pour nous offrir de belles mélodies, annonciatrices de l'apocalypse à venir. Parmi ces perles, Ingrina illuminent l'obscurité, alignant murs sonores et reverb lointaine. Pour représenter le groupe, alors chamboulé par un nouveau line-up au début de l'été, les trois guitaristes de la formation, Antonin, Nicolas et Florian se sont offerts à l'exercice de l'interview pour discuter avec nous de leur discographie et de leur vision du monde.
Soundbather : Première question primordiale, comment allez-vous vous tous en cette période plutôt mouvementée et incertaine ?
Antonin : Plutôt bien, même si le groupe a beaucoup bougé depuis le début de la pandémie, avec quelques changements au niveau du line-up, ce qui a pas mal changé nos plans à court terme. Mais avec le temps on s'est remis à composer un nouveau set qui sera en grande partie issu du prochain album. Donc nos perspectives futures sont plutôt positives et excitantes !
Sinon en dehors du groupe, la période est plutôt raide, entre un gouvernement en roue libre, la moitié de la planète qui crame, et les révélations “musictoo” qui nous ont bien remués, c’est dense... Sur ce dernier point, nous ne nous sommes pas publiquement exprimés d’ailleurs. Mais ça nous a vraiment titillé vu le dégoût ressenti à la lecture des révélations…
Nicolas : Disons qu’encore une fois la parole a été monopolisée par les hommes, tout le commentariat masculin s’est empressé de se justifier, de douter de la parole des femmes et de nier par tous les moyens le fait que la société soit organisée par et pour les hommes. Particulièrement le milieu du punk, du hardcore et du metal qui se croit exempt du sexisme, alors qu’il en est infesté, comme ailleurs. Donc nous avons choisi le silence, non par absence de positionnement, mais parce qu’en tant qu’humains de genre masculin, c’est vraiment le moment de se taire et de douter sérieusement des comportements pourris que l’on a pu avoir jusqu’alors. Le masculin vacille du haut de son pouvoir tout ridicule, il n’y a rien de bon à garder chez lui, laissons-le se vautrer et taisons-nous.
SB : On ne peut qu'être d'accord avec vous. Cher lectorat, si vous souhaitez approfondir ce sujet épineux mais ô combien essentiel, nous vous conseillons les comptes du podcast Heavystériques ainsi que de Music Too France afin de comprendre ce qui ne va pas dans la scène metal en ce moment et comment aider à changer ses mœurs.
C’est plus facile d’imaginer que l’extinction en cascade du vivant s’impose, en silence, et que l’on tente d’en inventer les sons, de lui donner une vibration...
SB : La pandémie a durement impacté le monde musical, comment avez-vous vécu l'arrêt soudain de toute votre activité ?
Nico : Pour tout dire, notre activité ne s’est pas vraiment arrêtée… En ce qui concerne le groupe, nous avons continué de répéter comme avant, en faisant des attestations de déplacement, au cas où l’on croise les flics. Mais il faut souligner que, pour une fois, la flicaille s’est faite discrète, elle avait même disparu, comme si le territoire en était libéré. Elle était sûrement trop occupée à crever les yeux et arracher les mains des opposants politiques par ailleurs. Ce qui a vraiment changé c’est l’absence de concerts. Cela relevait d’une pause attendue pour certains et d’un gros manque pour d’autres.
On avait envie d’avoir ces morceaux incrustés sur les microsillons d’un vinyle. Je ne sais pas pourquoi mais ce format est toujours un “aboutissement” pour un groupe.
SB : Siste Lys, votre dernier album est sorti en Novembre 2020 avec très peu de teasing autour de lui. Avez-vous profité du confinement pour l'enregistrer ou était-il prévu avant les événements qui nous ont tous marqués ces derniers mois?
Anto : On avait prévu de rééditer notre premier EP, d’en refaire la pochette et d'ajouter le morceau Jailers. Mais au final on s'est complètement mis dans autre chose et c'est devenu Siste Lys, avec des morceaux tout neufs aussi. On a du mal à vraiment l'identifier collectivement comme un album, mais on peut identifier ça comme un chapitre. Le deuxième d’un triptyque.
On a voulu être discrets sur la communication, car il contient des éléments qu’on a tordus dans tous les sens. Il est clairement moins abouti qu’Etter Lys, et ce n'était pas le but d'en faire autant. Donc on avoue qu’on a eu un peu peur de sa réception...
SB : Pour revenir sur Siste Lys, on trouve sur cet album Casual, Stolidity et Frozen. De vieilles chansons que vous avez remixées pour l'occasion. Y a-t-il une raison particulière d'avoir remis au goût du jour de vieux morceaux de votre répertoire sur ce nouveau venu ?
Anto : On avait envie d’avoir ces morceaux incrustés sur les microsillons d’un vinyle. Je ne sais pas pourquoi mais ce format est toujours un “aboutissement” pour un groupe. Donc on a retravaillé ces morceaux pour les mettre dans nos goûts du jour, puis on a saupoudré par-dessus une gigatonne de réverbe modulée.
C’était vraiment cool à faire d’ailleurs. Vivement qu'on re-réédite ce disque en modifiant tout une seconde fois et ainsi de suite ! Ou pas.
SB : Les atmosphères prenantes que vous développez ont un léger goût de fin du monde. La musique "Post-Rock/Metal" se prêtant bien aux paysages désolés, est-ce que c'était la raison pour laquelle vous avez choisi d'évoluer dans ce style au son si particulier ?
Anto : Je pense pas qu’on ait pu choisir un style. C’est venu naturellement par habitude de le jouer, de l'entendre. Puis vu que notre quotidien tourne autour de la fin du monde, on s’est dit qu’on ne risquait pas d’être trop hors de propos.
Nico : C’est toujours difficile d’accepter de dire que l’on fait du post-metal ou hardcore ou autre. C’est plus facile d’imaginer que l’extinction en cascade du vivant s’impose, en silence, et que l’on tente d’en inventer les sons, de lui donner une vibration, une consistance sensible. Bref, une façon excitante de la traverser. On essaye de s’accorder avec l’époque, ou le délai qu’il nous est donné de vivre, ce goût de fin du monde comme tu le dis. Mais je me demande si l’on écoute tant de post-trucs que ça. En ce moment je suis à fond dans les chansons d’amour d’HVOB, ambiance discothèque triste et coucher de soleil pour toujours. C’est pas très "Cult of Isis" dans l’esprit !
SB : Y aura-t-il d'autres projets, enfantés ou non pendant les confinements qui verront le jour sous peu ?
Anto : On avance toujours sur notre troisième album, petit à petit. On a d'autres projets à côté du groupe, notamment "la vie" et ça demande son temps aussi haha.
Mais on a comme idée de le sortir en 2022, on espère que ça verra le jour dans ces parages histoire de sortir de cette pandémie avec une histoire fraîche à raconter. Puis on a hâte de faire vivre ces morceaux.
SB : On a bien hâte d'entendre ce troisième volet du triptyque alors ! Sur un tout autre sujet, dites-moi si je me trompe mais vous venez du Sud-Ouest de la France. Est-ce que les paysages montagneux comme ceux des Pyrénées furent et sont encore une source d'inspiration quand vous composez ?
Nico : On vient plus exactement de la verticale du vide Limoges-Tulle. Paysage vallonné, humide à la mousson (9 mois sur 12) et de plus en plus aride en saison sèche. Localité partiellement dépeuplée, abandonnée par l’industrie porcelainière et mécanique, avec un bon taux de suicide d’agriculteurs et de luxuriantes canopées au printemps. C’est assurément inspirant, mais surtout agréable à vivre, on ne rate jamais le métro et on capte Spotify comme à New York. Mais oui, les forêts sont épaisses et vivaces, les traverser en mai ou juin procure une sensation de brouillard floral dans les poumons, un peu comme quand on fait trois tours complets sur le bouton “wet” de la reverb.
On a enfin trouvé la “forme visuelle” qu’on souhaitait donner à ce triptyque
SB : À titre personnel, je trouve votre musique très éthérée. Quelle est votre principale source d'inspiration pour le son d'Ingrina ?
Nico : C’est principalement ces foutus programmes qu’il y a dans les processeurs de pédales d’effets. On joue, on appuie dessus, on tourne le bouton au besoin, et quand ça commence à sentir la mélancolie post-apo, hop, on valide, c’est mécanique. En gros, c’est les ingénieurs de chez Strymon qui font notre son. On parle toujours d’autonomie blablabla, mais en réalité on est Strymon-dépendant et Walrus-addict.
SB : Au niveau de vos pochettes, je les trouve vraiment magnifiques. J'aurais aimé savoir quelles étaient vos intentions au travers de l'illustration du village inondé de Etter Lys et de la composition abstraite (que je soupçonne être une photo ?) pour Siste Lys ? Une envie de montrer votre amour de la désolation ?
Anto : Pour Etter Lys, c’est Mamie Loup qui avait fait la pochette. Une tatoueuse/dessinatrice qui vient de Corrèze aussi, et on trouvait ça cool de bosser avec des gens du coin. Puis son esthétique tout en noir et blanc collait vraiment bien avec Etter Lys (“après la lumière” en norvégien).
Pour le second, Siste Lys, elle a été réalisée par Synckop, un artiste parisien qu’on avait en tête depuis un petit moment. Adrien, notre bassiste, avait vu la peinture sur son site et nous l'avait montrée en mode “mais c’est trop beau ça !”. Et en effet, ça faisait complètement écho au son et aux paroles du disque. Il a ensuite retravaillé sa toile sur ordinateur, ce qui donne finalement cette impression d’éléments vivants. Donc ça a plutôt bien marché si tu trouves que ça ressemble à une photo haha.
En tout cas, je crois que grâce à lui on a enfin trouvé la “forme visuelle” qu’on souhaitait donner à ce triptyque.
SB : Pour changer de sujet, ici chez Soundbather, on est des gros amateurs de la scène Française et de tous les excellents groupes qui orbitent autour. À titre personnel, de quel œil voyez-vous la scène "Post-Rock/Metal" française ? On a quand même de très beaux noms chez nous, que ce soit la tête d'affiche avec Year Of No Light, les lillois de The Lumberjack Feedback, BRUIT ≤ qu'on a aussi interviewé sur le site ou encore Hypno5e avec qui vous deviez tourner en début 2020. Est-ce que vous pensez que le nouveau terreau du post-rock se trouve en France ?
Nico : Effectivement il y a plein de groupes comme BRUIT ≤ qui arrivent à inventer des sons fabuleux et qui avant de vouloir coller à un style, un genre, une tendance, ou simplement de faire les "tough guys" comme tant d'autres, ont tenté de chercher par delà leurs petites habitudes acoustiques. Après, la France, ça reste pour moi une référence difficile à utiliser. Ses frontières, sa république coloniale et raciste, ses flics et ses milliardaires au pouvoir... Même sa scène dite “alternative” qui cache de plus en plus mal son masculinisme et son organisation profondément sexiste, font qu’il m’est assez compliqué d’affirmer qu’il y aurait une émergence musicale de groupes dont la caractéristique commune serait son appartenance à la France. Ce serait même un peu insultant pour eux. Il me semble que c’est plutôt l’air du temps qui rend significatif ce genre de groupes dont les sons entrent en résonance avec un quotidien vécu comme incertain, instable, inconfortable
SB : Amen.
SB : Je me demandais, à propos d'Hypno5e, est-ce qu'on peut espérer revoir cette affiche de qualité dans nos salles de concerts à la reprise de ceux-ci ?
Anto : Il y aura une date avec eux cet hiver, mais pas de tournée de prévue. On ne les a jamais croisés pour le moment à vrai dire. On verra bien si après le concert, on devient des "besties".
C’est plutôt l’air du temps qui rend significatif ce genre de groupes dont les sons entrent en résonance avec un quotidien vécu comme incertain, instable, inconfortable...
SB : Toujours à propos de lives, vous vous êtes prêtés à l'exercice des prestations sans public avec une excellente performance sur Audiotree. Est-ce que vous allez tenter plus de concerts "à la maison" ou attendez-vous vraiment la fin de cette crise pour revenir défendre votre musique devant une foule ?
Anto : On attend, surtout parce qu’on a besoin de prendre notre temps. Et le streaming, ça n’a vraiment aucun rapport avec un concert. Un substitut sans grande saveur.
Nico : Oui on a quand même beaucoup de mal à franchir le cap du concert en streaming. On a failli le faire au Dunk! Festival en Belgique cette année, mais entre le passage de frontière "covid-proof", notre line-up chamboulé et nos genoux cagneux, on a fait le choix de composer et répéter en vue de vrais concerts. En live on cherche à entrer en transe, à avoir des bouffées de chaleur à en choper les frissons. Déjà qu'en temps normal c'est bien aléatoire car on n'a pas de recette magique, si en plus ça doit passer par des écrans interposés, on est quasi certains que ça va être glacial comme concert. Et le live d'Audiotree nous est moins apparu comme un concert que comme un clip dont on prenait le son live. C'est d'ailleurs souvent comme ça que l'on fait, on enregistre toutes les instrus et on joue vraiment nos clips plutôt que de plaquer le son “studio” dessus.
Florian : Oui si ça transpire pas et que ça ressemble juste à un filage de SMAC, ça perd un poil de son intérêt à mon avis ! Sinon il faut vraiment un lieu cool, un décor, une bonne idée pour que l'expérience en vaille le coup.
SB : Avant votre nouveau line-up, vous étiez composés de deux batteries et de trois guitares. Cela devait être un véritable challenge pour tout gérer en live. Comment ça se prépare un concert d'Ingrina ?
Anto : Un challenge d'organisation, une recherche d'équilibre sonore et relationnel. En vrai ce n’est pas toujours simple et on doit s’adapter aux lieux et faire pas mal de compromis sur nos instruments/sons individuels. Pour pimenter le challenge, on a longtemps eu un petit camion sympa mais tout rouillé, un six places, où l’on risquait à tout moment de se faire choper en surcharge sur la route.
Globalement, en squat comme en smac, ça fait souvent peur aux orgas ou aux ingés son, et ça se comprend. Mais on s’est arrangés pour avoir de petits amplis, prendre le moins de place possible, se contenir sur les volumes, et être le plus efficace possible lorsqu’on s'installe sur une scène.
Et puis là on est partis pour rester avec une seule batterie quelques temps, donc ça allègera un peu “l’orchestrophobie” des équipes techniques j’imagine.
En live on cherche à entrer en transe, à avoir des bouffées de chaleur à en choper les frissons.
SB : Quels sont les groupes qui vous ont le plus influencé dans vos histoires personnelles ? Autant poser la question fatidique : si vous ne deviez emporter qu'un album avec vous sur une île déserte, lequel prendriez-vous ?
Anto : Il y en a tellement ! Je trouve que ça dépend un peu des périodes. Les périodes de la vie, de ce que vont te faire découvrir tes ami.es, puis des tendances car on y est jamais totalement hermétiques. Après je dirais que Young Widows m'a pas mal touché. Je devais avoir 18 ans quand j’ai écouté Old Wounds. J’ai rien compris... mais depuis, le vinyle est poncé. Une musique sombre, bruitiste, dissonante mais émouvante et entêtante. Cocktail parfait.
Et sur une île déserte, les souvenirs et le bruit des vagues me suffiront. Au pire je monterais un groupe à la Attack Attack! avec les crabes du coin.
Nico : Pareil, chez moi chaque disque est viscéralement lié à un moment donné, le fait de l’aimer est le signe de l’adéquation entre le temps du disque et la phase vécue. Donc très rares sont les disques qui traversent les époques pour moi. Sur une île déserte, je crois que je pourrais encore écouter quelques fois Pain Is Beauty de Chelsea Wolfe. Pour ce qui est des influences, j’ai été entre autres profondément marqué par le revival tardif du crust, en 2005 et 2009, notamment par la discographie entière de Fall Of Efrafa et The Plague Mass. Une violence qui s’en prenait aux croyances, aux normes, aux standards, qui n’était pas celle complètement superficielle et démonstrative de beaucoup de groupes de metal. Un rapport plus philosophique, tragique et mythologique au monde. Une manière de jouer sa vie en live qui n’utilisait aucun décorum, qui n’avait pas recours aux gimmicks et autres têtes de méchants stéréotypiques.
Flo : C’est forcément lié à une époque, un endroit, une première gifle etc… Pour moi ça reste lié à l’année 99 donc l’adolescence. Neurosis, Cave In, Botch, Converge, Poison The Well, Juno, The Get Up Kids, Saves The Day, American Football, The Dillinger Escape Plan, Burning Airlines, At The Drive-In... Bref je m’arrête là, mais cette année-là était folle. Je garde Times Of Grace de Neurosis sur l’île déserte, pour éloigner les moustiques et autres bêtes !
SB : En parlant d'influences, quel est le groupe avec lequel vous rêveriez de partir avec en tournée ou de produire un split EP ou toute autre collaboration artistique ?
Anto : Pas de rêves, mais j'aimerais bien tourner avec Glassing, un trio “post-hardcore” américain (allez vite écouter). Ce qui devait se faire avant une tempête de tuiles mondialisée. On espère remettre ça dès que possible.
Sinon un petit featuring tranquillement avec Chelsea Wolfe, allez. (Blague à part, elle a une voix et une façon de la poser qui est incroyable). Allez, pour finir le name-dropping : Dan Barett, qui joue dans Have a Nice Life, histoire de déprimer un peu plus.
Flo : Robert Smith ou Morrissey, qu'ils viennent chialer un peu sur un de nos morceaux ! Ou Marc Lavoine, vu que Cult Of Luna ont déjà grillé la carte de Mark Lanegan.
SB : Pour finir, si vous avez des recommandations musicales, c'est le moment !
Anto : Alors pour éviter un conflit d'intérêts évident je ne vous parlerai absolument pas de notre label Medication Time Records dont j’aurais recommandé tous les groupes ! (Mais vous pouvez quand même aller écouter le dernier album de l’Effondras, Anabasis).
Blague à part, j’ai de plus en plus de mal à trouver des trucs chouettes à écouter... Je crois qu’il y a eu un tel élan de sorties diverses et variées depuis le covid qu’il y a un trop-plein. Je pense que le retour des concerts fera du bien pour découvrir ou redécouvrir des disques passés à la trappe.
Mais, allez, je mets un petit assortiment apéritif quand même : Cower, Grivo, Ben Chatwin, Exhalants, Cosse, Chat Pile, Duma, Exploited Body... Et puis j’aime bien le dernier King Woman, alors que je n’écoutais pas du tout avant.
Flo : Je fais une obsession récurrente sur Karate dernièrement. Les albums sont enfin dispo en streaming donc allez-y. Sinon, je peux encore citer Shannon Wright, le dernier Zao, Yellow Eyes, Whispering Sons, Yautja et le dernier Floating Point avec Pharoah Sanders.
SB : Encore merci pour cette interview, Ingrina. Si leur musique vous plaît, n'hésitez pas à les soutenir, eux et leur label Medication Time Records dont le catalogue regorge de petites pépites pour les amateurs de sons distordus et de murs sonores de reverb, explorant les paysages désolés de l'apocalypse à venir !