Au milieu d'albums anodins se trouvent parfois des chansons à la qualité indéniable, trésors sous-marins dont les oreilles attentionnées entendent l'appel. En d'autres occasions, ces perles sont des singles perdus au fond de l'immense océan musical, lâchées discrètement par des artistes inconnus du grand public. Tout comme nos Passages surlignent des instants impactant d'un titre, cette chronique veut faire remonter à la surface ces morceaux à côté desquels on serait passé. Et nous savons que la Prise du jour sera bonne.
Une répétition, selon le site officiel de Larousse, est la réitération d'une même action ; retour d'un même fait. Refaire sans cesse quelque chose, revoir un film plusieurs fois, les exemples sont légions.
Une répétition, c'est un terme utilisé en musique, en danse, en théâtre, pour désigner ces séances servant à travailler une scène, un morceau, un acte, afin de le perfectionner avant de le présenter au public.
Une répétition est souvent à éviter dans des textes, qu'il s'agisse d'œuvres littéraires ou bien de chroniques, car elle apporte une lourdeur peu souhaitable lors de la lecture, sauf cas de figure précis.
Une répétition, c'est une partie musicale revenant pour créer un sentiment de boucle. Cette technique est utilisée dans la musique électronique mais aussi dans certains sous-genres du Rock afin de provoquer un effet d'hypnotisme troublant les sens et offrant aux auditeurs un voyage par delà du soleil.
Une répétition est présente dans le morceau Acid Crusher d'Earthless et c'est la raison de cet article. Alors que l'on est habitué aux arabesques d'Isaiah Mitchell sur sa six-cordes, ici, c'est Mike Eginton et son riff redondant qui viennent pénétrer nos oreilles avec douceur et délicatesse. Pendant le quart d'heure d'écoute, le bassiste ne dérogera pas, ou peu, de sa ligne de conduite. Autour de lui, Mario Rubalcaba se permet quelques petits fills bien sentis tandis que Mitchell est particulièrement sobre dans sa manière de jouer. Bien évidemment, le guitariste se montre à son avantage au fil du morceau, mais sans être dans un étalage de technique qui pourrait en faire fuir plus d'un.
Une répétition est souvent à éviter dans des textes, qu'il s'agisse d'œuvres littéraires ou bien de chroniques, car elle apporte une lourdeur peu souhaitable lors de la lecture, sauf dans le cas ou elle est utilisée comme figure de style pour appuyer une idée. Nul doute qu'à travers cette prise, vous aurez saisi le fil rouge. De quoi montrer qu'Earthless n'est pas qu'un piédestal pour que brille Isaiah Mitchell car sans Rubalcaba et Eginton, le jeu du guitariste n'est rien. Alors détendez-vous, fermez les yeux et laissez vous masser par le ronronnement suave de la basse et l'ambiance calme de cet Acid Crusher. Et je suis prêt à parier qu'après la première écoute, votre envie sera de répéter l'expérience.